La dernière réunion qui a eu lieu « en présentiel » comme nous disons vilainement désormais, a eu lieu à Séné, près de Vannes, territoire de la Bizh une des 12 monnaies locales de la Bretagne historique.
Cependant la réflexion quant à la possibilité d’une monnaie commune, d’une monnaie commune numérique a continué par visioconférences régulières. Vous trouverez ci-dessous une synthèse des interrogations et problèmes posés par cette idée.
La Maillette participe actuellement à un groupe de travail réunissant les douze monnaies locales et citoyennes bretonnes qui discute actuellement de l’opportunité d’associer leurs forces d’une manière qui reste, elle aussi, à définir.
A ce jour, trois propositions ressortent des discussions :
Fondre les douze monnaies papier bretonnes en une monnaie unique en y associant ou non une monnaie bretonne numérique, ou préserver chacune des monnaies papier et créer une monnaie numérique bretonne.
La Maillette, à travers ses membres, semble pencher pour une préservation des monnaies papier et la mise en place d’une monnaie numérique commune.
En effet, si de nombreux partenaires de notre monnaie nous demandent régulièrement la mise en place d’une monnaie numérique, nombre d’entre nous sont attachés à la monnaie papier pour différentes raisons : la prise en compte des particularismes locaux et historiques, la protection absolue du caractère citoyen de nos monnaies, et notamment de leur gouvernance.
La question « comment voyez-vous les MLCC en 2030 ? » portée par ce groupe de réflexion nous oblige à nous interroger sur les raisons pour lesquelles nous soutenons individuellement et collectivement les monnaies locales. Si nos raisons diffèrent, elles doivent néanmoins être compatibles avec les valeurs communes portées. Ce corpus de raisons pour lesquelles nous défendons les MLCC nous permettra de déterminer si une association avec les autres monnaies locales bretonnes est souhaitable, et le cas échéant sous quelle forme. Celles et ceux qui ont des questions ou un avis sur ces réflexions sont vivement encouragé.e.s à le partager.
A l’heure de la Covid 19, de son impact économique et social, de l’envolée des prix de l’alimentaire pendant le premier confinement, à l’heure ou la pression du monde économique met le climat et la biodiversité sous un stress extrême, à l’heure où Véolia Lyon réfléchit à payer une partie de ses salariés en monnaie locale et où les adhérents de ladite monnaie locale (la Gonette) réfléchissent à l’opportunité d’accepter ou non en terme de valeurs et d’objectifs, à l’heure où nous peinons, individuellement et collectivement, à répondre à ces questions, à préserver notre authenticité et préparer un avenir « différent », il est indispensable de participer à ce chantier, d’y soumettre nos questions et d’y défendre nos réponses.
La structure, le mode de gouvernance, la légitimité et l’avenir de ce groupe restent à définir. Il nous faut accepter que même les questions que nous nous posons aujourd’hui ne seront peut-être plus pertinentes dans six mois et que les discussions sont totalement ouvertes.
Néanmoins, nous nous engageons dans cette démarche avec l’intuition et l’espoir que quelque chose en sortira, mais surtout avec solidement ancrées les valeurs que nous ne renierons pas.